DORZOLAMIDE CHAUVIN 20 mg-ml, collyre en solution, boîte de 1 flacon de 5 ml

Dernière révision : 20/01/2012

Taux de TVA : 2.1%

Prix de vente : 4,41 €

Taux remboursement SS : 65%

Base remboursement SS : 4,41 €

Laboratoire exploitant : LABORATOIRE CHAUVIN

Source : Base Claude Bernard

Indiqué :

·         en complément d'un traitement par bêtabloquants,

·         en monothérapie chez des patients qui ne répondent pas au traitement par bêtabloquants ou pour qui les bêtabloquants sont contre-indiqués.

Pour le traitement d'une pression intraoculaire élevée en cas de :

·         hypertension oculaire,

·         glaucome à angle ouvert,

·         glaucome capsulaire (avec pseudo-exfoliation cristallinienne).

DORZOLAMIDE CHAUVIN est contre-indiqué en cas d'hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.

Le dorzolamide n'a pas été testé chez des patients atteints d'insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine < 30 ml/min) ou d'acidose tubulaire rénale. Le dorzolamide et ses métabolites étant excrétés principalement par le rein, DORZOLAMIDE CHAUVIN est donc contre-indiqué chez ces patients.

Le dorzolamide n'a pas été testé chez des patients atteints d'insuffisance hépatique, il doit donc être utilisé avec précaution chez ces patients.

La prise en charge de patients atteints de glaucome aigu à angle fermé nécessite d'autres traitements en complément des hypotenseurs oculaires. Le dorzolamide n'a pas été testé chez des patients souffrant de glaucome aigu à angle fermé.

Le dorzolamide contient un groupe de sulfamide, également présent dans les sulfamides, et est absorbé par tout l'organisme même administré localement.  Par conséquent, les effets indésirables induits par les sulfamides peuvent survenir avec une administration locale.  Si vous constatez des réactions importantes ou une hypersensibilité, cessez le traitement.

Le traitement par inhibiteur de l'anhydrase carbonique par voie orale a été associé à la lithiase urinaire comme une conséquence de troubles acido-basiques, notamment chez des patients présentant des antécédents de calculs rénaux. Bien qu'aucun trouble acido-basique n'ait été observé avec le dorzolamide, de rares cas de lithiase urinaire ont été rapportés. Le dorzolamide étant un inhibiteur de l'anhydrase carbonique local absorbé par tout l'organisme, les patients présentant des antécédents de calculs rénaux peuvent souffrir de lithiase urinaire en l'utilisant.

En cas de réactions allergiques (par exemple conjonctivite et inflammation de la paupière), vous devez cesser le traitement.

Il existe un autre effet potentiel sur les effets généraux connus de l'inhibition de l'anhydrase carbonique chez des patients prenant à la fois un inhibiteur de l'anhydrase carbonique par voie orale et le dorzolamide. L'administration simultanée du dorzolamide et des inhibiteurs de l'anhydrase carbonique par voie orale n'est pas recommandée.

Des cas d'oedèmes cornéens et de décompensations cornéennes irréversibles ont été rapportés chez des patients présentant des antécédents de maladie chronique de la cornée et/ou de chirurgie intraoculaire, pendant l'utilisation d'un collyre à base de dorzolamide. Le dorzolamide en application locale doit être utilisé avec précaution chez ces patients.

Des cas de décollement choroïdien avec hypotonie oculaire ont été rapportés après administration de traitement suppresseur de la sécrétion de l'humeur aqueuse.

DORZOLAMIDE CHAUVIN contient du chlorure de benzalkonium, un conservateur pouvant entraîner une irritation oculaire. Les lentilles de contact doivent être retirées avant application et peuvent être remises en place 15 minutes après. Il est reconnu que le chlorure de benzalkonium teinte les lentilles souples.

Usage pédiatrique :

Le dorzolamide n'a pas été testé sur des patients âgés de moins de 36 semaines gestationnelles et de moins d'1 semaine. Les patients présentant une immaturité tubulaire rénale significative ne doivent recevoir du dorzolamide qu'après une évaluation attentive des risques par rapport aux bienfaits en raison du risque possible d'acidose métabolique.

Le collyre en solution à 2 % de dorzolamide a été testé sur plus de 1 400 individus dans le cadre d'études cliniques contrôlées et non contrôlées. Des études à long terme sur 1 108 patients traités par dorzolamide en monothérapie ou en complément d'un bêtabloquant à usage ophtalmique ont démontré que la cause la plus fréquente d'arrêt du traitement était les effets indésirables au niveau oculaire liés au traitement chez environ 3 % des patients, principalement la conjonctivite et l'inflammation de la paupière.

Les effets indésirables suivants ont été rapportés au cours d'essais cliniques ou après la mise sur le marché :

[Très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1 000, < 1/100), rares (≥ 1/10 000, < 1/1 000)]

Affections du système nerveux :

Fréquentes : céphalées.

Rares : vertiges, paresthésie.

Affections oculaires :

Très fréquentes : sensations de brûlure et picotement.

Fréquentes : kératite ponctuée superficielle, larmoiement, conjonctivite, inflammation de la paupière, démangeaisons de la paupière, irritation de la paupière, vision trouble.

Peu fréquentes : iridocyclite.

Rares : irritation avec rougeurs, douleurs, croûtes au niveau de la paupière, myopie transitoire (qui disparaît à l'arrêt du traitement), oedème cornéen, hypotonie oculaire, décollement choroïdien consécutif à une chirurgie de filtration.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :

Rares : épistaxis.

Affections gastro-intestinales :

Fréquentes : nausées, sensation d'amertume dans la bouche.

Rares : irritation de la gorge, sécheresse buccale.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané :

Rares : dermite de contact, syndrome de Stevens-Johnson, épidermolyse bulleuse toxique.

Affections rénales et urinaires :

Rares : lithiase urinaire.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration :

Fréquentes : asthénie/fatigue.

Rares : hypersensibilité : signes et symptômes de réactions locales (au niveau de la paupière) et réactions allergiques générales incluant oedème de Quincke, urticaire et prurit, éruption cutanée, essoufflement, rares cas de bronchospasme.

Examens biologiques : le dorzolamide n'a pas été associé à des troubles électrolytiques cliniquement pertinents.

Usage pédiatrique

Voir la section Propriétés pharmacodynamiques.

ARRET DU TRAITEMENT ET PREVENIR IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de réactions allergiques incluant une urticaire, une éruption cutanée, des rougeurs et démangeaisons oculaires, un gonflement du visage, des lèvres, de la langue, et/ou de la gorge qui peuvent provoquer une difficulté à respirer ou à avaler.
CONTACTER LE MEDECIN en cas d'irritation oculaire ou de tout autre symptôme oculaire (rougeur de l'oeil, gonflement des paupières, infection oculaire, blessure oculaire).
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (étourdissement, troubles de la vision).
EVITER le contact avec les lentilles de contact souples.RETIRER les lentilles de contact avant application et attendre au moins 15 minutes avant de les remettre.

Utilisation pendant la grossesse

DORZOLAMIDE CHAUVIN ne doit pas être utilisé pendant la grossesse. Il n'existe pas de données cliniques fiables concernant les femmes enceintes. Chez le lapin, le dorzolamide a engendré des effets tératogènes à des doses maternotoxiques (voir la section Données de sécurité précliniques).

Utilisation pendant l'allaitement

Il n'existe aucune preuve que le dorzolamide soit excrété dans le lait maternel. Une limitation de la prise de poids a été observée sur la progéniture des rates allaitantes sous dorzolamide.

DORZOLAMIDE CHAUVIN ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement.

Aucune étude d'interaction spécifique n'a été réalisée avec le dorzolamide.

Dans le cadre d'études cliniques, le dorzolamide a été administré en même temps que les médicaments généraux suivants, sans présenter aucune interaction : le timolol en solution ophtalmique, le bétaxolol en solution ophtalmique, et en médicaments généraux, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (ECA), les inhibiteurs calciques, les diurétiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) notamment l'acide acétylsalicylique, et les hormones (par exemple oestrogène, insuline, thyroxine).

Le dorzolamide est un inhibiteur de l'anhydrase carbonique qui est absorbé par tout l'organisme même administré localement. Dans le cadre d'études cliniques, aucun déséquilibre acido-basique n'a été rapporté pendant le traitement par collyre à base de dorzolamide. Un tel déséquilibre a toutefois été observé avec l'administration d'inhibiteurs de l'anhydrase carbonique par voie orale, occasionnant des interactions dans certains cas (par exemple des effets toxiques pendant un traitement par salicylate à fortes doses). Ce type d'interaction doit donc être pris en considération chez les patients traités au DORZOLAMIDE CHAUVIN.

L'association du dorzolamide avec des myotiques et des agonistes adrénergiques n'a pas été pleinement évaluée pendant le traitement d'un glaucome.

Lorsque DORZOLAMIDE CHAUVIN est utilisé en monothérapie, la posologie est une goutte dans le cul de sac conjonctival de l'oeil atteint, trois fois par jour.

Lorsque DORZOLAMIDE CHAUVIN est utilisé en complément d'un bêtabloquant à usage ophtalmique, la posologie est une goutte dans le cul de sac conjonctival de l'oeil atteint, deux fois par jour.

Lorsque vous utilisez DORZOLAMIDE CHAUVIN à la place d'un autre antiglaucomateux, arrêtez l'antiglaucomateux après l'avoir pris une dernière fois, puis commencez DORZOLAMIDE CHAUVIN le jour suivant.

Si vous utilisez plusieurs médicaments ophtalmiques en application locale, veillez à en espacer les administrations d'au moins dix minutes.

Les patients doivent éviter tout contact entre l'embout du récipient et l'oeil ou des parties de l'oeil.

Les patients doivent également être conscients que si les solutions à usage ophtalmique ne sont pas manipulées correctement, elles peuvent être contaminées par des bactéries provoquant des infections oculaires. L'utilisation d'une solution contaminée peut entraîner de graves lésions oculaires ainsi que la perte de la vue.

Les patients doivent être informés sur la manipulation correcte des récipients.

Mode d'emploi

1. Lavez-vous les mains puis asseyez-vous ou installez-vous confortablement.

2. Dévissez le bouchon.

3. Inclinez la tête vers l'arrière et abaissez délicatement la paupière inférieure de l'oeil atteint.

4. Approchez l'embout du récipient de l'oeil en évitant tout contact.

5. Pressez légèrement le récipient de sorte qu'une seule goutte tombe dans l'oeil, puis relâchez la paupière inférieure.

6. Répétez l'opération pour l'autre oeil si le médecin vous l'a indiqué.

7. Revissez le bouchon sur le récipient.

Usage pédiatrique

Il existe peu de données cliniques concernant l'administration de dorzolamide trois fois par jour chez les enfants. (Pour plus d'informations concernant la posologie chez les enfants, voir la section Propriétés pharmacodynamiques).

Durée de conservation :

2 ans.

Après première ouverture : 28 jours.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C

Conservez le flacon dans l'emballage extérieur d'origine, à l'abri de la lumière.

Nous disposons de peu d'informations concernant le surdosage consécutif à une ingestion accidentelle ou volontaire de dorzolamide. Des cas de somnolence ont été rapportés après une ingestion par voie orale et des cas de nausées, vertiges, céphalées, fatigue, rêves anormaux et dysphagie ont été rapportés après une application locale.

Traitement

Le traitement se doit d'être symptomatique et de soutien. Un déséquilibre électrolytique, le développement d'un état acidosique et d'éventuels effets sur le système nerveux central peuvent survenir. Les taux d'électrolyte sérique (notamment le potassium) et de pH du sang doivent être surveillés.

Classe pharmacothérapeutique : antiglaucomateux et myotique, inhibiteur de l'anhydrase carbonique

Code ATC : S01E C03

Mécanisme d'action

L'anhydrase carbonique est une enzyme présente dans de nombreux tissus du corps, notamment les yeux. Chez les êtres humains, l'anhydrase carbonique existe sous forme d'isoenzymes, la plus active étant l'anhydrase carbonique II (AC-II) que l'on trouve principalement dans les érythrocytes (globules rouges) mais aussi dans d'autres tissus. L'inhibition de l'anhydrase carbonique dans les procès ciliaires de l'oeil diminue la sécrétion d'humeur aqueuse. Cela engendre une réduction de la pression intraoculaire (PIO).

Le chlorhydrate de dorzolamide est un puissant inhibiteur de l'anhydrase carbonique II. Après administration oculaire locale, le dorzolamide réduit la pression intraoculaire élevée, qu'elle soit ou non associée à un glaucome.

La pression intraoculaire élevée est un facteur de risque majeur dans la pathogénie des lésions du nerf optique et de la perte du champ visuel.

Le dorzolamide ne provoque pas de rétrécissement de la pupille et réduit la pression intraoculaire sans effets secondaires comme l'héméralopie ou le spasme d'accommodation. Le dorzolamide a un effet minime voire nul sur la fréquence cardiaque ou la tension artérielle.

Les bêtabloquants en application locale réduisent aussi la PIO en diminuant la sécrétion d'humeur aqueuse mais selon un mécanisme d'action différent. Des études ont démontré que lorsque le dorzolamide est ajouté à un bêtabloquant local, on observe une réduction supplémentaire de la PIO ; cette conclusion concorde avec les effets supplémentaires rapportés au sujet des bêta-bloquants et des inhibiteurs de l'anhydrase carbonique par voie orale.

Effets pharmacodynamiques

Effets cliniques

Patients adultes

Chez les patients souffrant de glaucome ou d'hypertension oculaire, l'efficacité du dorzolamide administré trois fois par jour en monothérapie (PIO de référence ≥ 23 mmHg) ou deux fois par jour en complément des bêtabloquants à usage ophtalmique (PIO de référence ≥ 22 mmHg) a été démontrée par des études cliniques à grande échelle sur une année. L'effet réducteur de PIO du dorzolamide en monothérapie et en association a été démontré sur l'ensemble de la journée et cet effet persistait lors d'une administration au long cours. L'efficacité d'une monothérapie au long cours était semblable à celle du bétaxolol et légèrement inférieure à celle du timolol. Utilisé en complément des bêta-bloquants à usage ophtalmique, le dorzolamide a entraîné une réduction supplémentaire de PIO, similaire à celle observée avec la pilocarpine à 2 % administrée quatre fois par jour.

Usage pédiatrique

Une étude comparative avec traitement actif, multicentrique, à double insu sur trois mois a été réalisée sur 184 enfants (122 pour le dorzolamide) âgés de 1 semaine à moins de 6 ans et présentant un glaucome ou une pression intraoculaire élevée (PIO de référence ≥ 22 mmHg) afin d'évaluer la sécurité d'emploi du dorzolamide en application locale trois fois par jour. Un glaucome congénital a été diagnostiqué chez la moitié environ des patients de chaque groupe de traitement, les autres étiologies les plus fréquentes étaient le syndrome de Sturge-Weber, une dysgénésie de l'angle irido-cornéen ou une aphakie. La répartition par âge et traitements dans la phase de monothérapie était la suivante :

 

Dorzolamide à 2 %

Timolol

Classe d'âge < 2 ans

n=56

Tranche d'âge : 1 à 23 mois

Timolol gel à 0,25 % n=27

Tranche d'âge : 0,25 à 22 mois

Classe d'âge ≥ 2 ans à < 6 ans

n=66

Tranche d'âge : 2 à 6 ans

Timolol à 0,5 % n=35

Tranche d'âge : 2 à 6 ans

Parmi les deux classes d'âge, environ 70 patients ont reçu le traitement pendant au moins 61 jours et environ 50 patients l'ont reçu pendant 81 à 100 jours.

Si la PIO était mal contrôlée sous dorzolamide ou timolol gel en monothérapie, une modification de traitement avec levée de l'insu était effectuée comme suit : 30 patients < 2 ans ont été traités par timolol gel à 0,25 % une fois par jour et dorzolamide à 2 % trois fois par jour ; 30 patients ≥ 2 ans ont été traités par une association de dorzolamide à 2 % et timolol à 0,5 % deux fois par jour.

Au total, cette étude n'a pas mis en exergue de problèmes supplémentaires de sécurité chez l'enfant : environ 26 % d'entre eux (20 % pour la monothérapie par dorzolamide) ont présenté des événements indésirables liés au traitement, il s'agissait pour la plupart de réactions oculaires locales sans gravité telles que des sensations de brûlure et picotement, sensations de piqûre et douleurs oculaires. Un faible pourcentage d'entre eux, < 4 %, ont présenté un oedème cornéen ou une vision floue. En termes de fréquence, les réactions locales semblaient similaires au produit de comparaison.

Depuis la mise sur le marché, une acidose métabolique chez les très jeunes patients, notamment chez ceux qui présentaient une immaturité/insuffisance rénale, a été rapportée.

Les résultats concernant l'efficacité chez les jeunes patients suggèrent que la diminution moyenne de la PIO observée au sein du groupe de dorzolamide était comparable à celle observée dans le groupe de timolol, avec un léger avantage pour le timolol.

Les études concernant l'efficacité à long terme (>12 semaines) ne sont pas disponibles.

Contrairement aux inhibiteurs de l'anhydrase carbonique par voie orale, l'administration locale de chlorhydrate de dorzolamide permet une action directe de la substance active sur l'oeil à des doses nettement plus faibles, ce qui réduit l'exposition systémique. Au cours des essais cliniques, cela s'est exprimé par une réduction de la PIO sans les troubles acido-basiques ni les altérations hydro- électrolytiques caractéristiques des inhibiteurs de l'anhydrase carbonique par voie orale.

En application locale, le dorzolamide atteint la circulation générale. Afin d'évaluer le potentiel d'inhibition de l'anhydrase carbonique générale consécutive à une application locale, les concentrations de substance active et de métabolites dans les érythrocytes (globules rouges) et le plasma ainsi que l'inhibition de l'anhydrase carbonique dans les érythrocytes ont été mesurées. Lors d'une administration chronique, le dorzolamide s'accumule dans les érythrocytes suite à une liaison sélective à l'AC-II tandis que de très faibles concentrations de substance active persistent dans le plasma. La substance active est transformée en un seul métabolite N-déséthyl qui inhibe l'AC-II avec moins de puissance qu'elle, mais qui inhibe aussi une isoenzyme moins active (AC-I). Ce métabolite s'accumule également dans les érythrocytes où il se lie principalement à l'AC-I. Le dorzolamide se lie modérément aux protéines plasmatiques (environ 33 %). Le dorzolamide est principalement excrété tel quel dans l'urine, de même que le métabolite. Au terme du dosage, le dorzolamide est éliminé des érythrocytes de façon non linéaire, occasionnant d'abord une chute rapide de la concentration de substance active, puis une élimination plus lente avec une demi-vie d'environ quatre mois.

Lorsque le dorzolamide a été administré par voie orale pour simuler une exposition systémique maximale après administration oculaire locale au long cours, la stabilité a été atteinte en moins de 13 semaines. A l'état d'équilibre, il n'y avait pas de substance active sous forme libre ni de métabolite dans le plasma ; l'inhibition de l'anhydrase carbonique dans les érythrocytes était inférieure à celle considérée comme nécessaire à l'obtention d'un effet pharmacologique sur la fonction rénale ou la respiration. Des résultats pharmacocinétiques semblables ont été observés après une administration locale prolongée de dorzolamide.

Néanmoins, certains patients âgés souffrant d'insuffisance rénale (clairance de la créatinine estimée à 30-60 ml/min) présentaient des concentrations en métabolite supérieures dans les érythrocytes, mais aucune différence significative au niveau de l'inhibition de l'anhydrase carbonique, et aucun effet indésirable général cliniquement pertinent n'a été directement imputable à cette conclusion.

Les principales conclusions des études menées sur les animaux avec le chlorhydrate de dorzolamide administré par voie orale étaient liées aux effets pharmacologiques de l'inhibition de l'anhydrase carbonique générale. Certaines de ces conclusions étaient propres à une espèce et/ou étaient la conséquence d'une acidose métabolique. Chez les lapins à qui l'on a administré des doses maternotoxiques de dorzolamide associées à une acidose métabolique, des malformations des corps vertébraux ont été observées.

Dans les études cliniques, les patients n'ont présenté aucun signe d'acidose métabolique ou de troubles hydroélectrolytiques sériques qui sont les témoins de l'inhibition systémique de l'AC. Par conséquent, les effets observés dans les études animales ne sont pas attendus chez les patients recevant des doses thérapeutiques de dorzolamide.

Liste I.


DORZOLAMIDE CHAUVIN est un collyre en solution incolore, ou légèrement jaune, un peu visqueux et stérile.

Le flacon contient 5 ml de collyre.

1 flacon de 5 ml (PEBD) avec embout (PEBDL) et bouchon (PP).